Une larme
Une larme
Coule sur mon visage
Et me voilà sans arme
A genoux devant son image.
Et mon coeur qui se vide
Peu à peu de son sang
Rend mon front si livide
Et tout mon corps tremblant.
J’ai tant perdu
Mes mains sont vides
Puisqu’il n’est plus
Et que mes rides
Ne se comptent plus.
Rien qu’une larme
Pour me redire
Combien de charme
Avait son sourire.
Ma vie s’en va
Puisqu’il est l’heure
J’ai tout vécu
Même la douleur
Mais son image
Vient me chercher
Pour le voyage
Tant espéré.
J’ai sa musique
Au fond du coeur
Un chant lyrique
Pour un Ailleurs
Hypothétique.
Si les années
Et leurs leçons
M’ont apporté
Bien des raisons
De l’espérer …
C’est un grand saut
Vers l’inconnu
Que je vais faire
Tenant sa main
Lui qui n’est plus ..
Je le regarde
Je lui souris
Puisqu’il m’apporte
Un doux message
De fin de vie.
Si je m’en vais
Ne pleurez pas
La mort est douce
Puisqu’il est là.
Toutes ces années
Tous ces soupirs
Pour ne revoir
Que son sourire.
La mort m’est douce
Puisqu’elle m’emporte
J’ai attendu
Tellement d’années
Devant la porte.
Ce n’est que mon grand âge
Qui ce soir éteint
La lumière de mes yeux
Et referme mes mains.
La route fut longue
Sur cette Terre
Et chaque seconde
Fut un calvaire.
La mort m’est douce
Puisqu’elle me rend
Le doux sourire
De mon amant.
La mort m’est douce
Puisqu’elle me donne
Ce qu’elle accorde
A très peu d’Hommes.
C’est mon grand âge
Qui me permet
Le grand voyage
Pour traverser
Et enfin voir
De l’autre côté.
Méluzine D’Auxerre
(Samedi 25 Février 2006)
Epineau-les-Voves)